Petite fable affable
En savane, des soirs bleutés aux aurores grisées,
Un léopard de sa beauté ocellée se grisait.
Ce sot Narcisse qui, à d’aucuns, paraissait pitoyable,
Se croyait le plus bel ornement de l’auguste Cour
De Sire Lion et donc à ce titre indispensable
À son prestige, et à son apparat, sinon à court
D’une vraie attraction à tout le moins inoubliable.
Il le disait. On s’en gaussait. Mais lui se targuait
Des faveurs de son souverain, donc chacun, aux aguets,
Se méfiait des noirs ragots que son inépuisable
Langue serpentine pouvait colporter ici
Ou faire éclore là-bas. C’est ainsi qu’inexcusable
Erreur, il affirma au vizir, un matin, ceci :
« Si vous êtes arrivé jusque là, mon très oubliable
Babouin, c’est grâce à mon aura, à mon entregent,…
Que ferait-on sans moi ?… Soyez donc mon bon sergent
En tout ce que je dis ou je fais en ce si bas-monde
Sinon advienne ce que pourra… et que devra !
- Serait-ce là une menace, courtisan immonde ?
- Point s’en faut !… Tout au plus quelque bon conseil en extra :
J’ai l’oreille du souverain de notre mappemonde.
Allons faquin, que ferait-on sans moi en ces lieux :
Il faut savoir aussi flatter les saints de ton Dieu !
- Je te fournirai, je le crains, la preuve vivante
Qu’il n’en est hélas rien, cher Léopard. Et sous peu. »
Le Grand babouin rapporta l’incident à son monarque
Sans rien farder ni cacher car Lion connaissait
Son monde. Et l’impudent fut remis à l'eléphantarque
Qui le fit écarteler au bon motif qu’il le lassait.
« Que fera-ton sans moi ?… soupira-t-il face au hiérarque.
- La même chose… mais sans toi ! » lui a-t-il lancé.
Le souverain de cette dépouille orne alors son trône ;
« Que pouvait-il m’offrir de plus ? » fait le roi qui ronronne.
Un léopard de sa beauté ocellée se grisait.
Ce sot Narcisse qui, à d’aucuns, paraissait pitoyable,
Se croyait le plus bel ornement de l’auguste Cour
De Sire Lion et donc à ce titre indispensable
À son prestige, et à son apparat, sinon à court
D’une vraie attraction à tout le moins inoubliable.
Il le disait. On s’en gaussait. Mais lui se targuait
Des faveurs de son souverain, donc chacun, aux aguets,
Se méfiait des noirs ragots que son inépuisable
Langue serpentine pouvait colporter ici
Ou faire éclore là-bas. C’est ainsi qu’inexcusable
Erreur, il affirma au vizir, un matin, ceci :
« Si vous êtes arrivé jusque là, mon très oubliable
Babouin, c’est grâce à mon aura, à mon entregent,…
Que ferait-on sans moi ?… Soyez donc mon bon sergent
En tout ce que je dis ou je fais en ce si bas-monde
Sinon advienne ce que pourra… et que devra !
- Serait-ce là une menace, courtisan immonde ?
- Point s’en faut !… Tout au plus quelque bon conseil en extra :
J’ai l’oreille du souverain de notre mappemonde.
Allons faquin, que ferait-on sans moi en ces lieux :
Il faut savoir aussi flatter les saints de ton Dieu !
- Je te fournirai, je le crains, la preuve vivante
Qu’il n’en est hélas rien, cher Léopard. Et sous peu. »
Le Grand babouin rapporta l’incident à son monarque
Sans rien farder ni cacher car Lion connaissait
Son monde. Et l’impudent fut remis à l'eléphantarque
Qui le fit écarteler au bon motif qu’il le lassait.
« Que fera-ton sans moi ?… soupira-t-il face au hiérarque.
- La même chose… mais sans toi ! » lui a-t-il lancé.
Le souverain de cette dépouille orne alors son trône ;
« Que pouvait-il m’offrir de plus ? » fait le roi qui ronronne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire