Petite fable affable après Volée dans les plumes
« N’empêche que vous êtes vraiment ingrates !
Répéta le faucon aux gallinacés
- Nous ?! répondit lors l’une d’un ton glacé.
Et envers qui ?…L’Homme, engeance scélérate ?
On t’a déjà dit ce que nous en pensions.
- Non envers moi !…Car s’il vous prend en pension
Et, mieux, en pitié, c’est bien grâce à nous autres
- Rapaces, renards, furets,… - tous apôtres
De la prédation, voulant vous déplumer
Pour de verte faim nejamais écumer.
- Et ?
- Et… comment donc ce signalé service,
Nous est-il payé ?!… De mépris et de vents !
- Et ?
- … ce serait justice, et non tour ou vice,
Que vous en payiez le prix,… pas souvent,…
En nature… Un tribut, même fort minime,
Compenserait les dangers, pas si infimes,
Que nous prenons, las, pour vous assurer
La sereine sécurité d’emmurées !
- Et puis quoi encore ? Nous payons déjà
Trop cher de ne pouvoir lutter toutes seules
Contre tous tes frères carnassiers, goujat !
Pire nous vivons sous la férule d’homme
Qui ne songent qu’à nous becqueter comme pommes !
Depuis quand remercie-t-on qui nous a fait
Nous mettre en esclavage autant que celui
Qui nous fait croire que c’est un grand bienfait
Que la servitude volontaire… et nous cuit ? »
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