La pluie, en fils d’eau, tisse la trame
Des jours qui filent, rapiécés,
Sur l’écheveau de mes rêves élimés
Qui finissent en spleens et en épigrammes.
Éclaboussée par mille milliers de roues,
En tombant sur les pavés ou sur l'asphalte,
Sans y coudre le songe d’une halte,
Elle leur brode et leur croche ses boues.
Qui a soif du piqué de gouttes fluettes
Ourlant de sanglots vos plus tristes pensers,
Les mouillant du douloir d’un Ciel lassé ?
Qui a faim de ces larmes jamais muettes ?
Tout à la pluie va, ce jour, ma poésie…
Trempée aux flaques, inondée aux gouttières,
Ruisselant de vers pris en sa tourbière,
Comme onde en tapisserie saisie…
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