Il ne faut rien céder à la médiocrité.
Même pas ce tuteur, que nos peines adorent
Et qu’on nomme « l’Espoir », étai de dignité,
Quoique dernier-né de la boîte de Pandore…
Attendez, sans lutte, qu’aube neuve redore
Vos heures de larmes, sans nulle alacrité.
Il ne faut rien céder à la médiocrité.
Même pas la douceur quand sur notre mandore
Pleure le désespoir, tout en malignité,
Tourment venu miner le ciel qui se mordore.
Laissez jouer les luths, les hautbois, les bandores :
La musique a son charme en pareilles nuitées.
Il ne faut rien céder à la médiocrité.
Même pas son humeur quand l’humour ne le dore.
Si la peur de déchoir n’est pas bénignité,
Il faut lui rire au nez pour qu’elle ne subodore
Pas que ses volutes font vos nuits inodores ;
L’oubli est une arme contre l’obscurité.
Illustration : Camille Lesterle, 01 décembre 2013
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