Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 7 février 2013

LES CROISADES

Cycle historique

Quand on croisait dans les nefs aux paters austères,
On ne croisait pas, c’est bien sûr, que des enfants
Car on se croisait là pour Dieu, la lippe amère,
Pour croiser le fer et mettre en croix l’musulman…

Quelle connerie les croisades,
C’est toujours un’ voie sans issue
La guerr’ sainte et ses coups d’massue
L’Jihad et ses arquebusades,…
Faisons-leur une croix dessus,
Nos cimetièr’ sont trop bossus !

L’Histoire la porte, sa croix, de ces campagnes
Qui ont mis, croix de bois, croix de fer, sous la croix,
Ici, là, tant de gens, leurs fils et leurs compagnes
Marquant, las, chaque mort d’une petite croix…

Quelle connerie les croisades,
Et, ma foi, par Dieu, croisons les doigts
Pour que meur’ ces temps qui merdoient :
Préférons la chère aux chair’, rasades
Aux traqu’ d’Albigeois, de Vaudois ;
 Aimons comme un croyant le doit !

Au Diabl’, signe de croix et tapis de prières,
Ramadan, Carême, inquisition, consistoire,…
Si c’est pour finir les bras en croix, sous des pierres,
Perdus dans la fosse commune de l’Histoire.

Quelle connerie les croisades !
Chevaliers et assimilés,
Votr’ temps, votre gloire ont filé
En livr’ clos, tel Séhérazade,
Faut qu’on oublie leur défilé,
Bras croisés, sans en jubiler !

Si pour vous cet oubli, c’est la croix, la bannière,
Bouffez donc des croissants au petit déjeuner
Et foutez nous la paix avec la meutrière
Mémoire de vos cieux ensanglantés, fanés,…

Quelle connerie les croisades,
Que l’on soit athée ou pieux !
Rien n’apparaît moins preux, tudieu,
Que ces mortelles olympiades,
Quel que soit le nom de son Dieu,
Sa façon de prier les cieux…

Sceau : Élisa Satgé, 2017

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire