Les machettes, on les a fuies,
Là où la mort faisait son aire,
Mais on est revenu, sans bruit,
Là où la mort avait son ère.
C’était chez nous. L’itinéraire
De nos frictions
S’inscrit en tombes séculaires
Et en dictons…
Comment peut-on vivre, aujourd’hui,
Avec les pères, fils et frères,
De ceux qui tuèrent, la nuit,
Nos pères, nos fils et nos frères ?
Leur sang ensemence la terre
Où nous restons ;
Nos pleurs arrosent sol austère
Et voix sans ton…
L’oubli est chose téméraire
Dans nos cantons
Et le pardon, vue littéraire,
Pour nos fistons !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire