Bientôt, monteront aux nues, faisant oublier les hans du labeur, des bans le long de la colonne d'âpre fumée à l'âcre fumet sortant des cheminées. Elle guidera, dans l'autre sens, vers les enfants, le gros bonhomme rouge à gants blancs dont on devine le train et dont on fête en ville le jour.
C'est Noël pour les cœurs !
Tous ces jeunes faons bien sages placés, ici ou là, en rangs sur leurs bancs, ou à côté de ceux-ci, dans un décor décoloré, l'attendent déjà alors que le jour n'est pas encore tombé, que la nuit ne se lève pas encore. Ils se rongent les sangs - Va-t-il passer ?… Qu'en penses-tu ? - de savoir ce que leur amènera ce soir soyeux et joyeux dont la ville résonne au loin, en échos. Ça rend bien, on le sent. Ce n'est toujours qu'une fois l'an, on ne sait jamais quand ni comment mais il vient !… Au fait, où t'es M'man ?
C'est Noël au ciel où des guirlandes d'étoiles, sans prendre des gants de nuages, clignent de l'œil au calme des champs nimbés d'une pellicule de lumière immaculée que ne balaie aucun vent, même lent, laissant le froid sur les dents. La lune frileuse qui monte et ment, à pas lents, fête de sa rotondité, boule unique et presque rouge, ce temps de l'an qui réjouit tant les gens, partout. Par cent. Par mille.
C'est Noël au sol quand des projecteurs s'allument, flammes fixes de chandelles posées sur le sapin de constructions à pans coupés, où s'entassent ces chaussures que les enfants délacent, lasses comme eux, usées comme leur vie, avant avant d'aller se doucher car il est l'heure d'enfin se coucher.
C'est Noël dans le camp…
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