Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 1 septembre 2013

QUAND LE JOUR…

Pour « Ti time », projet de conte musical (Acte III)

Enfant 1 : Chez toi, quand le jour renaît,
(au travail) Entouré par les tiens
La tête aux rêves glanés
La nuit, tu rejoins les tiens
Pour dévorer en cuisine
Des gâteaux merveilleux.
Puis l’écol’ t’attend, Cousine,
Pour êtr’ plus, avoir mieux ;
C’est ce que t’appelles vivre !

Enfant 2 : Amie, quand le jour renaît,
(au travail) S’il renaît pour les miens
Il revient pour condamner,
Sans bruit, ceux qui n’ont rien,
À l’atelier, à l’usine,…
À fair’ plus, à fair’ mieux
Ici, personn’ ne lésine,…
Pour servir un maître odieux ;
C’est ce qu’on appelle vivre !

Le contremaître : Ici, quand le jour renaît
’Faut mériter d’le vivre :
Bosser sans lever le nez,
Pour gagner d’quoi survivre :

Enfant 1 : Il faut s’habiller, manger,…
(au travail) Malgré douleurs, danger,…

Enfant 2 : Et tout ça pour quelques piastres,
(au travail) Un taudis sous les astres !

Enfants 1 & 2 : On est miséreux et gueux :
(au travail) Les misérabl’, c’est eux !

Eva : Car qu’importent plaies et bosses,…
(au travail) Tous les goss’, ici, bossent !

Le contremaître : C’est à ce prix-là, comprends,
Que ton côté du monde,
Où tu joues et fais des rondes,
Fête tous ses enfants !

Plus d’ enfants : Nous on n’a pas cette chance,
(au travail) ’Faut que la chaîne avance !

Tous les enfants : La nuit, l’usine se tait,
(au travail) On nous défait nos liens
Et nous, les enfants damnés,
Sans cri, com’ les chiens,
Dormons enfin, Cousine,
Sur le sol, c’est le mieux,
Sans passer par la cuisine :
C’qu’on gagne est pour nos vieux ;
C’est ce qu’on appelle vivre !

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