Pour « Ti Time », projet de conte musical (Acte I)
Eva : Rêver,
Mêm’ quand l’espoir se meurt ;
Jouer,
Avec rien que ses mains ;
Rêver,
Malgré les pleurs, les peurs,… ;
Danser,
Sans craindr’ le lendemain.
Rêver,
Pour braver l’interdit ;
Aimer,
Un peu tout et partout ;
Rêver
Au vrai, à l’inédit ;
Chanter
N’import’ quoi, n’importe où
C’est c’que j’espère,
Comme repère
À c’qui m’reste d’enfance
Je voudrais qu’ell’ ne soit
Qu’liberté, innocence
Dans l’coton ou la soie,
Nuit et jour, à toute heure.
Ne savoir
Que le beau qui demeure
Et ne voir
Que le beau qui enchante
Et les ombr’ et la boue,
Nous font rester debout
Même mal, même à bout…
Rêver,
Qu’la vie est une fête ;
Jouer,
À la réinventer ;
Rêver,
Qu’on peut la fair’ moins bête ;
Danser
Pour s’désépouvanter.
Rêver,
À tout c’qu’on n'a pas dit ;
Aimer,
Et être aimé itou.
Rêver
Que tout est com’ prédit ;
Chanter,
Être insouciant surtout.
C’est c’que j’espère,
Comme repère
Pour que reste d’l’enfance,
Quoi qu’d’aucuns dis’ ou croient,
Liberté, innocence,
Imagination, en trois !
Je sais c’est un’ gageure
De savoir
Le beau qui seul demeure
Et de voir
Le beau qui seul enchante
Et les ombr’ et la boue,
Nous font rester debout
Même mal, même à bout…
Qu’on rit encore,
D’avoir été leurré
Qu’on rit encore,
Apeuré, écœuré,
Pour garder
Même grand, même vieux
Pour garder
L’enfanc’ dans c’qu’elle a d’mieux…
Illustration : Camille Lesterle, 10-11 février 2014
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