J’aim’rais, sans me lasser,
Une enfance passée
Entre rires et rêves,
Toute en fête et en jeux.
Avec, à chaque trêve,
L’imagination pour enjeu,
Pour Raison et pour sève.
Je n’ai plus de parents
Et pourtant, soupirant
Que la vie me subjugue,
J’aim’rais, quitte à lasser,
Que personne ne conjugue
Mon enfance au passé,
Sur un faux air de fugue.
J’aim’rais, sans vous glacer,
Une enfance à passer
Loin de ces douleurs brêves
Qui font partie du jeu,
Bless’ jusqu’à c’qu’on en crève,
Tuant en soi le « je »,
Et dont nul n’se relève.
Avant de dev’nir grand,
Je crois que chaque enfant
A droit, c’est de bon’ guerre
D’aimer, quitte à lasser,
Voir, mais je n’y crois guère,
Son enfance passer,
Sans s’presser, com’ naguère
Illustration : Camille Lesterle, 08 décembre 2013
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