Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mardi 7 mai 2019

ENTRE PREMIERS VOISINS

Cycle toulousain

Ba, quand t’habites à Pimpous,
Les gafets un brin merdous,
Dins lo prat que l’été vous agace,
Te vont tuter les grillons
En attendant le graillon,
Ou caillasser, un pao, l’agasse

« Sont timbours aquellos pichonets,
Et n’ont pas la cuque ni la cagne
Per los conarios mais s’il fait frisquet,
Alors, pour rentrer, vaï, ils se magnent ! »

Car quand t’habites à Pimpous
Entre les gats et les gous,
Caps pelats, los pépis te ressèguent
Leur éternelle canson
Et, sorties de leur canton,
Les ménines ont les poutous qui pèguent.

« - Ache sa trougne renfrognée !

- Oc, c’est moins vaillant que gargamelle
Et es un con : ‘faut se le cogner !

- Es qualqu’una la sienne fumelle ! »

Mais quand t’habites à Pimpous,
On te moque les ritous
Dont les bonnes font, et sans esbroufe,
Défont aussi les pieux
Mais, aux plus audacieux
Putaniers, te baillent des bouffes

« Coquin de sort, j’ai un pet de travers !


- Tout te porte peine et ça me gave !


- Pardi, toi, tu ris quand t’as des vers !


- Toi t’es cussou et vraiment trop brave ! »


Oc, quand t’habites à Pimpous,

Pelharot comme un gitous,
Tu ne peux qu’espincher les mirguallettes
Et, quitte à faire mouner,
Et, béléou, s’escaner,
Tu galèjes et ris avec ces caillettes…

« Tu, un home ?!… Ça ditz ! M’estoufi !

C’est à s’en taper le cul par-terre !
Je te flanquerai une rouste, bouffi,
Car des goujats, j’en ai une hartère ! »

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