Petite fable affable
Messer Blaireau, défiant et solitaire,
Régnait sur un royaume de galeries.
Ce maître en topométrie, pourquoi le taire,
Voulut en faire un empire en sa prairie.
Aussi, pour bien agrandir ses pénates
Et loger mieux blairelle et blaireautins,
Les faire vivre en phalanstère, se hâte
De creuser corridors et couloirs, matin.
Sa tanière devint un labyrinthe,
Non le nonchaloir dont, d’abord, il rêvait.
Tout le sous-sol eut bientôt son empreinte :
Il dénicha vers et délogea navets.
Il y fut heureux jusqu’à ce que Renarde
Et les siens mirent, un jour, le grappin
Sur tous ces cul-terreux, victimes hagardes
Des croqueurs de poulets-preneurs de lapins.
Il faut, blaireau ou non, qu’on se souvienne
Que le temps du bonheur est un bref vécu :
Il n’est las de rose qui ne devienne,
À l’usure du temps, un vil gratte-cul !
Régnait sur un royaume de galeries.
Ce maître en topométrie, pourquoi le taire,
Voulut en faire un empire en sa prairie.
Aussi, pour bien agrandir ses pénates
Et loger mieux blairelle et blaireautins,
Les faire vivre en phalanstère, se hâte
De creuser corridors et couloirs, matin.
Sa tanière devint un labyrinthe,
Non le nonchaloir dont, d’abord, il rêvait.
Tout le sous-sol eut bientôt son empreinte :
Il dénicha vers et délogea navets.
Il y fut heureux jusqu’à ce que Renarde
Et les siens mirent, un jour, le grappin
Sur tous ces cul-terreux, victimes hagardes
Des croqueurs de poulets-preneurs de lapins.
Il faut, blaireau ou non, qu’on se souvienne
Que le temps du bonheur est un bref vécu :
Il n’est las de rose qui ne devienne,
À l’usure du temps, un vil gratte-cul !
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