Lire l’ire qui délire là sur ta lyre,
Mon gamin, me désole !… Mets donc du jasmin
Dans tes vers si tu veux que vienne à t’élire
Le Parnasse et crois un tout peu en demain,
À ces heures creuses où les sept Muses musardent.
Il n’est d’ouvrage qui laisse des traces ici
Dont le langage lasse ou se revêt de hardes,
Crée des mers en partance zébrées d’élicies,
Creuse un sillon inlassable avec tes échardes,
Non avec ta colère ni ta haine, en barde.
Ne sois point envieux, car jamais envié,
Tu resteras un semeur de mots à la volée,
Un moissonneur d’expressions de ce bas-monde,
Un infatigable, éternel, glaneur d’idées
Pour mieux chanter le beau comme l’immonde.
Fais de maux amassés des rimes ramassées,
Chantourne tes vers et cisèle-moi tes strophes,
Sois onirique, toujours, même dans le malheur
Et ferraille avec nos sens comme on apostrophe
Ou louvoie entre nos sentiments les meilleurs.
Aie des mots et des sons qui sonnent et résonnent,
Qu’ils ressemblent aux grains de buis d’un chapelet
Qu’un vrai pénitent ânonne, et plus ne raisonne,
Au pied d’un calvaire. Fais que tes couplets
Ne hurlent jamais avec les loups les plus fauves
Et tous les va-nu-pieds de la prosodie
Qui oublient qu’ils sont, empêtrés dans leur guimauve,
Les maillons d’or d’une chaîne de rhapsodies
Qui n’a point de fermoir pour nous garder vie sauve
Quoi qu’il se passe en la laborieuse alcôve.
Mon gamin, me désole !… Mets donc du jasmin
Dans tes vers si tu veux que vienne à t’élire
Le Parnasse et crois un tout peu en demain,
À ces heures creuses où les sept Muses musardent.
Il n’est d’ouvrage qui laisse des traces ici
Dont le langage lasse ou se revêt de hardes,
Crée des mers en partance zébrées d’élicies,
Creuse un sillon inlassable avec tes échardes,
Non avec ta colère ni ta haine, en barde.
Ne sois point envieux, car jamais envié,
Tu resteras un semeur de mots à la volée,
Un moissonneur d’expressions de ce bas-monde,
Un infatigable, éternel, glaneur d’idées
Pour mieux chanter le beau comme l’immonde.
Fais de maux amassés des rimes ramassées,
Chantourne tes vers et cisèle-moi tes strophes,
Sois onirique, toujours, même dans le malheur
Et ferraille avec nos sens comme on apostrophe
Ou louvoie entre nos sentiments les meilleurs.
Aie des mots et des sons qui sonnent et résonnent,
Qu’ils ressemblent aux grains de buis d’un chapelet
Qu’un vrai pénitent ânonne, et plus ne raisonne,
Au pied d’un calvaire. Fais que tes couplets
Ne hurlent jamais avec les loups les plus fauves
Et tous les va-nu-pieds de la prosodie
Qui oublient qu’ils sont, empêtrés dans leur guimauve,
Les maillons d’or d’une chaîne de rhapsodies
Qui n’a point de fermoir pour nous garder vie sauve
Quoi qu’il se passe en la laborieuse alcôve.
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