Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 17 juillet 2021

SOUVENIRS… ATTENTION, DANGER !

Petite fable affable

« Il n’y a pas de femme frigides, dit-on,
Seulement des hommes maladroits ! ». Mes Commères,
La suite va vous prouver que, parfois, non.
N’en soyez pas, Amies, pour autant plus amères.

Au temps où les Lumières, à Paris, brillaient,
Ensalonnées, deux fort anciennes coquettes
Comparaient leurs aventures, causant de conquêtes,
D’histoires qu’on aimerait parfois oublier
- Loin des oreilles du confesseur : le vidame -
Évoquant emportement et déportements
Qui les faisaient si souvent glisser dans les ombres,
À l’heure où leur mari, dans ses appartements,
Dormait dans leur grand lit de nuit, la mine sombre.
Elles couraient, lors, se donner sans coquetterie,
Aimer prou sans jalousie ni vaine promesse
De lendemains soyeux tout en affèteries,
D’une vie à deux que l’on ferait, oc, kermesse.

Mais elles comprirent, la conversation
Filant et courant, à bien s'ouïr ces Belles,
Qu’elles aimèrent, jadis, mais avec passion
Pour l’une et dépit pour l’autre, quelque rebelle
Noble par le sang, que je ne peux nommer ici !
À n’en pas douter c’était bien le même homme
Car combien d’entre eux se faisaient tatouer,
Alors, le dard d’Apollon comme dit Prud'homme.
« Mais je ne pus guère, hélas, ma mie, en jouer
Ni en jouir. Il me souvient de sa marque
Qui disait SOUPLE… et, excusez la remarque,
C’était plutôt “mou” et pour dire, frustrant
Et insultant même, fit l’une, en vraie tigresse,
Malgré mon adresse, ma presse et mes caresses.
Il était moins homme que goujat, ce Gontran !

- Alors nous nous équivoquons, car le bel homme
Que j’évoquais portait comme inscription
À cet endroit-là, oh ce n’est point fiction :
SOUvenir de ConstantinoPLE… et ne fut gnome ! »

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