Bonne nuit, Tristesse, mon amie
Tu peuples mes rêves
Jamais endormis.
Oui, Tristesse au sombre semis
De songes qui grèvent
La moindre accalmie.
Tristesse, tu ajournes mes nuits,
Instillant le doute et l’ennui.
Tristesse, ta fleur m’anémie,
Son parfum est glaive
Au sommeil de ma mie.
Tristesse aux épines ennemies
Accorde une trêve :
Mon âme s’émie.
Tristesse, tu ajournes mes nuits,
Instillant le doute et l’ennui.
Tristesse, ton poison est sève
Au repos qui fuit
Le long de tes drèves…
Tristesse, oublie donc mon amie,
Pour une heure brève,
Mon esprit soumis.
Tristesse, tu ajournes mes nuits,
Instillant le doute et l’ennui.
Tristesse, pars, même à demi,
Que l’aube se lève
Sur mes jours démis.
Tristesse, offre-moi une grève
Où dorment les nuits,
Où le cœur s’élève,…
Tristesse, tu ajournes mes nuits,
Instillant le doute et l’ennui.
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