Angélique, je veux revenir au temps des douceurs signées Hansel & Gretel, retrouver l’âge des bonbecs qui collent au bec, des sucre d’orge qui adoucissent la gorge et des sucreries - on en rit ! - pas naturelles pour deux sous. Je veux me reperdre dans un monde de confiseries, tapissé d’herbes couleur sirop menthe, au milieu de troncs de caramel, calcinés à la réglisse, aux fruits berlingots et fraises acidulées. Des oiseaux en pâte d’amande, jamais à court de bêtises, aux plumes de friandises, aux queues de papillotes y chantaient des mélodies sucrées aussi vite envolées qu’entendues. Où sont-il tous partis ? Mystère et boule de gomme !… Ces douceurs, ma Candy, étaient pourtant de bonnes pâtes… de fruits !
Je veux, (dé)confit et gélifié, tant pis pour le côté guimauve ou cucul-la-praline, retrouver ce chemin de chatteries couleur macarons brisés : j’y avais semé de petites dragées blanches pour retrouver la maison qui s’y nichait, toute en massepain, disparue elle aussi. Le temps et les heures me l’ont fait quitter contre mon gré, trop tôt, trop vite, les nougats en compote de trop marcher mais de lacets de bottine jamais lassés. En ce temps-là, gourmandises obligent, j’avais des lèvres où brillaient le péché de gâteries, des dents blanches sous lesquelles craquaient et croquaient des pastilles de plaisir qui faisaient que c’était bon la vie… de môme. Je veux ainsi, aussi, je l’avoue à toi, à lui, à vous, fuir celle des Grands, qui se croient des malabars, partant si vite en sucette : souvent chocolats, ils ont tôt fait, le chewing-gum pour seul souvenir de l'époque des cachous, mon chou, de se retrouver en calisson pour un oui ou pour un non !
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