Petite fable affable
Après Le vieux chat & la jeune souris, Livre XII, fable 5
Dans l’antre du vieux chat, qui est loin d’être immense,
Des souriceaux ont vu combien la véhémence
De leur sœur fut vaine : Filouterie,
Attendrissement, raisons, ris,…
Ne vous épargnent ni souffrances
Ni mort car cette bête agit
Selon son humeur, ses envies…
Et sa nature, en tours féconde.
Repu, notre chat s’endormit
Les rongeurs crurent avoir un monde
Plus calme à leur portée pour quelques laps de temps :
À eux, enfin, les biens d’un lieu des plus tentants,
Sans la crainte d’être inquiétés ou attrapés !
Le danger semblant estompé,
Autour du vieux dormeur, on trotte, on saute, on court,…
Rusé comme un renard, le chat, ni sot, ni sourd,
Las, ne dort que d’un œil et c’est de bonne guerre :
Il a du travail sur les bras
Et… il en va de ses repas !
Sans un mot, griffes meurtrières
Et mâchoire dentée vont s’offrir dix trépas.
Causante ou silencieuse, aimable
Ou mauvaise à souhait, il faut en convenir :
Vieillesse peut, sans hâte, à tout circonvenir
Car jeunesse est indécrottable.
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