Petite fable affable
Ami, il nous reste de la Grèce d’antan,
L’histoire suivante, des plus édifiantes :
Un jour le Grand Apelle, artiste compétent,
Sans doute le meilleur qui fut en tous les temps,
Peignit une fresque, œuvre distrayante
Où figurait un dieu en sandales ailées.
Un bon chausseur, zélé à flageller les autres,
Sur le dessin fini crut alors déceler
Un défaut, moins qu’erreur, mais ne put le celer.
Il en fit affaire d’État, le bon apôtre !
Sans un mot, le peintre rectifia, à dessein,
La fautive tatane et déclara son œuvre
Achevée. Le critique alors, un peu malsain,
Voulut redire à un bras, une main, un sein,…
L’artiste, comprenant le but de la manœuvre,
De ce semellier-là, qui, las, n'en pouvait mais
De méjuger son art et médire à morsure,
L’artiste, comprenant le but de la manœuvre,
De ce semellier-là, qui, las, n'en pouvait mais
De méjuger son art et médire à morsure,
S’écria : « Cordonnier, ne critique jamais
Rien de ce qui est au-dessus de la chaussure ! »
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