À leur grand soir, les enfants ont pris le large.
Nous restons à l’amarre, voiles pliées.
Le grand bateau d’hier n’est plus qu’une barge
Qui ne navigue plus, trop lourdement gréé.
Nos souvenirs dérivent, mis à la chaloupe
Pour l’écueil des aigreurs convenues,
Quand rêves et rires chavirent aux nues
Et, de bâbord à tribord, de proue en poupe,
Ce sont coque désertée et pont à nu
Qu’a cet esquif arrimé. Contenu.
Finies croisières, adieu tempêtes
Nous resterons las échoués au port
Face à l’horizon figé, à perpète
Espoir de rares courses et vains transports.
Roulant, tanguant, nous en ferons un havre ;
Où nos matelots pourront, devenus
Capitaines, jeter l’ancre ou leur sandre
Et enrichir nos cales, hier grenues,
Qui, jusqu’au naufrage, peuvent descendre.
Nous resterons au loin des vents qui soufflent,
Pour vous, et pour eux jusqu’à Saint Vincent,
Alizés ou zéphyrs. La bise essouffle,
Jà, nos mâts rouillants, nos haubans grinçants,…
Nous voguons encor’ mais, par la mémoire
Des îles où nous avons accosté bon an,
Mais l’avenir, charge pour tout-venant,
Nous fait affronter les grains nés des Moires,
Surnager à l’écume de nos ans,
Depuis qu’ont pris le large les enfants…
Nous restons à l’amarre, voiles pliées.
Le grand bateau d’hier n’est plus qu’une barge
Qui ne navigue plus, trop lourdement gréé.
Nos souvenirs dérivent, mis à la chaloupe
Pour l’écueil des aigreurs convenues,
Quand rêves et rires chavirent aux nues
Et, de bâbord à tribord, de proue en poupe,
Ce sont coque désertée et pont à nu
Qu’a cet esquif arrimé. Contenu.
Finies croisières, adieu tempêtes
Nous resterons las échoués au port
Face à l’horizon figé, à perpète
Espoir de rares courses et vains transports.
Roulant, tanguant, nous en ferons un havre ;
Où nos matelots pourront, devenus
Capitaines, jeter l’ancre ou leur sandre
Et enrichir nos cales, hier grenues,
Qui, jusqu’au naufrage, peuvent descendre.
Nous resterons au loin des vents qui soufflent,
Pour vous, et pour eux jusqu’à Saint Vincent,
Alizés ou zéphyrs. La bise essouffle,
Jà, nos mâts rouillants, nos haubans grinçants,…
Nous voguons encor’ mais, par la mémoire
Des îles où nous avons accosté bon an,
Mais l’avenir, charge pour tout-venant,
Nous fait affronter les grains nés des Moires,
Surnager à l’écume de nos ans,
Depuis qu’ont pris le large les enfants…
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