Allongé dans cette ambulance,
Je veux entendre le silence
Car de vivre je m’en balance !
Que vienne la somnolence,
Là, après cette défaillance.
Tous ces bruits me font violence.
Inutile qu’on me relance.
Ces sirènes sont virulence.
Ces éclairs ont trop de brillance
Cherchant en tous points l’excellence,
Vous n’êtes que bienveillance,
Plaignant mon cœur, ma corpulence,
Fruit sans doute de nonchalance
Ou d’une trop grande opulence,
D’une piètre vigilance,…
C’est là divine prévalence ?
Allongé dans cette ambulance,
Je veux atteindre la dolence.
Car, jà, la Camarde me lance
Invitation. Insolence ?
Mais ma civière est galance
Et je glisse dans l’indolence,
Ce malgré votre surveillance.
Ceci fait sans malévolence.
J’ai toujours vécu en freelance…
J’avais trop de bénévolence,
Différences et dissemblances,…
Finie vie toute en quérulence
Où il faut être à la semblance
D’autrui - rots et flatulences ! -
Où l’on est masque et pétulance,
Soumission, polyvalence,…
Allongé dans cette ambulance
Qui roule, toute en turbulences,
Mais sans aucune malveillance,
D’infirmières truculences
Peinent les à me donner vaillance.
Elle m’aura la pestilence !
Et selon toute vraisemblance,
Je finirai en purulences :
Je n’vous dis pas la rutilance !
Quand j’aurai atteint ma valence,
Qu’en l’autre mond’, le libellance
M’offre un peu plus de succulence,
De connaître l’invraisemblance
Du bonheur. Ou l’équivalence.
J’n’en ai connu qu’en ressemblance ;
J’en veux un sans ambivalence !
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