Petite fable affable
« Plus on a de serviteurs moins bien on est servi ! »
Se dit, las, Dieu un de ces matins de brume
Où son dépit flotte, en nappes, dessus nos vies.
« Sans charger le portrait de la mouvante écume
Qui parle en mon nom ni être zizanieux,
Il faut avouer que, parfois, ils m’ennuient l’âme
À mourir avec leurs sermons cérémonieux
Plus creux et vides que leur “Tronc des Pauvres”, Dame !
Ces fidèles, pourtant mes fils, et leurs bergers
Qui prétendent se plier à ma loi, divine
S’il en est, prennent les bons fruits de mon verger
Pour assouvir leurs instincts comme on le devine :
Toute fille leur est loudière ou folieuse assez,
Surtout si elle n’a de sol en l’escarcelle,
Est sotte caillette ou pis crédule angoissée ! »
Il arquebuse ainsi tous chasseurs de sarcelles.
Mais notre joufflu, mafflu et fessu Très Haut,
Et sans délayer plus outre, poursuit sa vaine
Mousquetade, les mots n’éteignant pas trop
Son ressentiment : « Le pis, c’est bien là ma veine,
De tous ces fléaux, c’est qu’en mon nom révéré
Ils font venir à eux les enfants… Sans vergogne !
Comment pourrais-je le taire, quoiqu’affairé
À réparer leurs fautes !… Ne les ai-je en pogne !
Non, je ne peux admettre que sous mes Cieux
Il y ait, pour l’Homme, deux façons de me vivre :
L’une que professe en mon Église l’ocieux
Et l’autre que l’on pratique hors l’église et son Saint Livre
Car Ma volonté est une sur cette Terre !
Donc Je ne puis plus, que Je m’en sois témoin,
Tolérer que ces viles pratiques de recoins
Soient… sans aller plus loin que le presbytère ! »
Se dit, las, Dieu un de ces matins de brume
Où son dépit flotte, en nappes, dessus nos vies.
« Sans charger le portrait de la mouvante écume
Qui parle en mon nom ni être zizanieux,
Il faut avouer que, parfois, ils m’ennuient l’âme
À mourir avec leurs sermons cérémonieux
Plus creux et vides que leur “Tronc des Pauvres”, Dame !
Ces fidèles, pourtant mes fils, et leurs bergers
Qui prétendent se plier à ma loi, divine
S’il en est, prennent les bons fruits de mon verger
Pour assouvir leurs instincts comme on le devine :
Toute fille leur est loudière ou folieuse assez,
Surtout si elle n’a de sol en l’escarcelle,
Est sotte caillette ou pis crédule angoissée ! »
Il arquebuse ainsi tous chasseurs de sarcelles.
Mais notre joufflu, mafflu et fessu Très Haut,
Et sans délayer plus outre, poursuit sa vaine
Mousquetade, les mots n’éteignant pas trop
Son ressentiment : « Le pis, c’est bien là ma veine,
De tous ces fléaux, c’est qu’en mon nom révéré
Ils font venir à eux les enfants… Sans vergogne !
Comment pourrais-je le taire, quoiqu’affairé
À réparer leurs fautes !… Ne les ai-je en pogne !
Non, je ne peux admettre que sous mes Cieux
Il y ait, pour l’Homme, deux façons de me vivre :
L’une que professe en mon Église l’ocieux
Et l’autre que l’on pratique hors l’église et son Saint Livre
Car Ma volonté est une sur cette Terre !
Donc Je ne puis plus, que Je m’en sois témoin,
Tolérer que ces viles pratiques de recoins
Soient… sans aller plus loin que le presbytère ! »
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