Au bon temps de nos folles avoines
Nos amours n’étaient que blé en herbe
Instants volés et moments idoines
Pour faire fleurir nos cœur superbes
Soudain pour les étoiles cueillir
Leur lueur fragile recueillir
Pour supplanter le vain en verbe
Nos amours n’étaient que blé en herbe
Instants volés et moments idoines
Pour faire fleurir nos cœur superbes
Soudain pour les étoiles cueillir
Leur lueur fragile recueillir
Pour supplanter le vain en verbe
Au temps de l’herbe folle des sens
Aux printemps des sentiments des vertes
Années où vivaient à contresens
Tous « les autres » on allait alertes
Fretin fretailler quand jà la nuit
Se promenait pour chercher fortune
Ou courir dans l’ombre d’autres lunes
Et nous laisser seuls tromper l’ennui
C’était l’avril de nos amours où tendres
Nous dévidions le fil fou d’un temps
Où on pense inutile d’attendre
Où tout est frémissant palpitant
Nous ne savions pas qu’il condamne
Ces baisers qu’on ne laissait dormir
Ces frissons qui ne peuvent calmir
À devenir regrets en lianes
Mes mots renouent là avec ce temps
Mais l’hiver jà sème son haleine
De souvenirs usés inconstants
Sur nos vies devenues mornes plaines
Nos cœurs se glacent à leur candeur
Qu’accrochent les griffes de l’oubli
Que givrent des vouloirs affaiblis
Que gèlent des pouvoirs sans grandeur
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