Si loin de ces fenêtres trop hautes
Où les cieux se pendent si souvent
Si près des barreaux dont il est l’hôte
Où se cogne la rose des vents
Perche un oiseau en cage
Rêve un oiseau en cage
Alors que son maître se rengorge
De son plumage vif et stylé
Mais son chant reste au fond de sa gorge
Ailes rognées plumes mutilées
S’enfuit l’oiseau en cage
Le regard courant de tuiles en faîtes
Quand sa destinée le cloue au sol
Emprisonne son corps pas sa tête
Appelant son impossible vol
S’endort l’oiseau cage
Siffle l’oiseau en cage
Contre les fers de ce maudit bagne
Auquel son âge l’a condamné
Et ses notes ne sont plus que hargne
Dans le cachot de ses jeunes années
S’ennuie l’oiseau en cage
Se meurt l’oiseau en cage
Assassiné par l’indifférence
Pleurant la tempête des passions
Dans cette geôle sans espérance
Grâce aux mâtons de l’Éducation
Illustration : Camille Lesterle, 30-31 mai 2014
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