Petite fable affable
Moussue, vache halée,
Donnait tant de lait
Que tout le village
Vantait ses exploits.
Son maître, sans âge,
Ménageait l’emploi
De cette laitière.
Voulant que l’entière
Humanité sut
Qui était, Moussue
Se mit en pâture
Au fameux « Salon
De l’Agriculture ».
Loin de son vallon,
Elle fuit son maître,
Sans mot ni lettre.
Paris se passionne :
Elle ne rationne
Pas ses quantités,
Quoi qu’elle ait à paître !
(Elle est vanité
Sans laisser paraître !)
Quelques maquignons,
Flairant l’occasion,
De bons prix proposent.
Elle hésite… n’ose
Pas… et fait monter
Leurs folles enchères
Et puis, par bonté,
Se donne, Ma Chère,
Mais au plus offrant,
Le teint frais, l’œil franc.
Vraie reine d’étable,
La voilà notable,
La jeune Moussue.
Son nouveau patron
N’est jamais déçu :
Ce sont des litrons
Quotidiens que donne
Son pis, Ah Madonne,
Cette vache à lait ;
Et plus on la trait
Plus elle offre.
C’est un vrai trésor
Non, mieux : c’est un coffre
Qui se remplit d’or
Et donc vous profite ;
Ce, sans déconfite.
Mais un jour Moussue,
Sûr, à son insu,
Faiblit : on en tire
Moindre rendement.
« Il faut plus produire
Et ce rondement
Que cela vous plaise
Ou non !… Pas d’malaise ! »
Moussue n’en peut mais.
Finis les sommets
D’hier puis vient l’heure
Qu’elle se tarit.
Son maître n’en pleure
Pas : il a compris,
Et sans crainte aucune,
Depuis quelques lunes.
Homme fort aimable,
Il mit à l’étable,
Tout amouraché,
Une autre laitière,
Et chez son boucher
Moussue si altière.
Finie la Moussue,
Qui n’avait pas su
Rester à son maître,
Tout ça pour paraître.
Car les profiteurs
- Imprésario, maître,
Patron, éditeur,… -
Aiment à promettre
Et n’aiment leur serf
Que le temps qu’il sert !
Donnait tant de lait
Que tout le village
Vantait ses exploits.
Son maître, sans âge,
Ménageait l’emploi
De cette laitière.
Voulant que l’entière
Humanité sut
Qui était, Moussue
Se mit en pâture
Au fameux « Salon
De l’Agriculture ».
Loin de son vallon,
Elle fuit son maître,
Sans mot ni lettre.
Paris se passionne :
Elle ne rationne
Pas ses quantités,
Quoi qu’elle ait à paître !
(Elle est vanité
Sans laisser paraître !)
Quelques maquignons,
Flairant l’occasion,
De bons prix proposent.
Elle hésite… n’ose
Pas… et fait monter
Leurs folles enchères
Et puis, par bonté,
Se donne, Ma Chère,
Mais au plus offrant,
Le teint frais, l’œil franc.
Vraie reine d’étable,
La voilà notable,
La jeune Moussue.
Son nouveau patron
N’est jamais déçu :
Ce sont des litrons
Quotidiens que donne
Son pis, Ah Madonne,
Cette vache à lait ;
Et plus on la trait
Plus elle offre.
C’est un vrai trésor
Non, mieux : c’est un coffre
Qui se remplit d’or
Et donc vous profite ;
Ce, sans déconfite.
Mais un jour Moussue,
Sûr, à son insu,
Faiblit : on en tire
Moindre rendement.
« Il faut plus produire
Et ce rondement
Que cela vous plaise
Ou non !… Pas d’malaise ! »
Moussue n’en peut mais.
Finis les sommets
D’hier puis vient l’heure
Qu’elle se tarit.
Son maître n’en pleure
Pas : il a compris,
Et sans crainte aucune,
Depuis quelques lunes.
Homme fort aimable,
Il mit à l’étable,
Tout amouraché,
Une autre laitière,
Et chez son boucher
Moussue si altière.
Finie la Moussue,
Qui n’avait pas su
Rester à son maître,
Tout ça pour paraître.
Car les profiteurs
- Imprésario, maître,
Patron, éditeur,… -
Aiment à promettre
Et n’aiment leur serf
Que le temps qu’il sert !
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