Entendait-on encore
L’arbre muet berçant le chant de mille oiseaux
Pour une sylphide mussée dans les roseaux ?
Contemplait-on encore
Le chant chaud du vent dans le silence du soir
Habillant l’ondine d’un souffle, doux couchoir
D’un couchant qui la dore,
D’un lutin qui l’adore ?
On s’échine à savoir, applaudit à connaître,
Décrypter, quantifier, chiffrer, systémiser,…
Le Progrès est prison, la Raison contremaître
Pour macadamiser ou pour optimiser,
Atomiser ou bien, pire, uniformiser.
Mais comprendre abrutit et nous fait cesser d’être
De rêver, de sentir,… et, mieux, de mettre en mètres.
Ecoute-t-on encore,
Des faunes inspirés, le souffle polisson
Pour sonder jusqu’aux sens assoupis dans les sons ?
Regarde-t-on, encore,
Battre en vain les veines des chênes palpitant
Au regard des saisons ou aux vents hésitants
Quand les cieux élaborent
Feux follets, hellébore,… ?
Et tout n’est qu’études, mesures, paramètres,…
La rigueur logique fait systématiser,
Courir après le temps, sans jamais rien remettre.
Nous voilà tous, brouillons bouillons, atomisés
De l’âme. L’esprit, froid, nous a minimisés,
Endurci le cœur, l’empêchant de renaître
Aux fantaisies du vers, respirations de l’être.
Et verra-t-on encore
Des fées folâtrer dans les fourrés
Tendres, furtives échauffourées ?
Ouïra-t-on encore,
Farfadets, en chœur, offrir des fleurs
Au mirage d’une heure, au sillage d’un cœur,
Dans un bois hydrocore
Que des elfes décorent ?
L’arbre muet berçant le chant de mille oiseaux
Pour une sylphide mussée dans les roseaux ?
Contemplait-on encore
Le chant chaud du vent dans le silence du soir
Habillant l’ondine d’un souffle, doux couchoir
D’un couchant qui la dore,
D’un lutin qui l’adore ?
On s’échine à savoir, applaudit à connaître,
Décrypter, quantifier, chiffrer, systémiser,…
Le Progrès est prison, la Raison contremaître
Pour macadamiser ou pour optimiser,
Atomiser ou bien, pire, uniformiser.
Mais comprendre abrutit et nous fait cesser d’être
De rêver, de sentir,… et, mieux, de mettre en mètres.
Ecoute-t-on encore,
Des faunes inspirés, le souffle polisson
Pour sonder jusqu’aux sens assoupis dans les sons ?
Regarde-t-on, encore,
Battre en vain les veines des chênes palpitant
Au regard des saisons ou aux vents hésitants
Quand les cieux élaborent
Feux follets, hellébore,… ?
Et tout n’est qu’études, mesures, paramètres,…
La rigueur logique fait systématiser,
Courir après le temps, sans jamais rien remettre.
Nous voilà tous, brouillons bouillons, atomisés
De l’âme. L’esprit, froid, nous a minimisés,
Endurci le cœur, l’empêchant de renaître
Aux fantaisies du vers, respirations de l’être.
Et verra-t-on encore
Des fées folâtrer dans les fourrés
Tendres, furtives échauffourées ?
Ouïra-t-on encore,
Farfadets, en chœur, offrir des fleurs
Au mirage d’une heure, au sillage d’un cœur,
Dans un bois hydrocore
Que des elfes décorent ?
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