Sur Que reste-t-il de nos amours (Ch. Trenet)
Soudain, ma plume aux rimes accortes
Me mène à des heures mortes
Au soir que le froid étreint.
Soudain, cachée, la chouette me sonne
Une mort nue sans consonne,
Un temps dru, un temps éteint.
Que reste-t-il de ces vieux jours ?
- C’est inutil’ d’y faire un tour ! -
Quelques mots. Deux trois photos.
Brumes épaisses.
Que reste-t-il de ces jours fous,
De ce départ pour on n’sait où ?
La peur au ciel qui nous poursuit,
Nous presse,…
Course effréné. Jamais le temps.
Routes bondées. Soldats suivant.
Que reste-t-il ici, là-bas,
De tout ce mois ?
Las les visages des gens chargés
Mes parents sag’. Au sol, Fauchés.
Route et villag’, c’est bien plus sage
Que s'arrêter.
Des maux, des pleurs dans lesquels on s’mure.
Marcher c’est la vie qui dure.
Un’ sirène qui aboit.
La fuite de la foule folle, ivre,
Éperdue de terreur. Suivre
Sans plus personne pour moi.
Que reste-t-il de ces vieux jours
Où je crains d’avoir fait un tour ?
Des images, deux trois photos.
Brumes épaisses.
Que reste-t-il de ces jours fous,
D’un départ pour on ne sait où ?
La peur au ciel qui nous poursuit,
Nous presse,…
Gosse entraînée. Un père aimant.
Valis’. Béret. L’ombre à maman,…
Que reste-t-il encor’ là bas,
Du peu de moi ?
J’avais pas d’âge. Pour les regrets,
Des mots d’usage. Bon gré, mal gré.
Just’ de passag’ dans l’paysage.
Pas s’arrêter.
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