Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 10 décembre 2016

À CE QUE JE NE PEUX VOIR EN PEINTURE

À l'issue des Primaires, tout le reste est secondaire…

Les Hommes n’en ayant plus rien à faire,
Le roi Râ n’est plus là ; sa lumière a chu.
Nuit, en bruits de bottes, sur la Terre
Referme sa chemise noire. Déchu
Et brisé, l’arc-en-ciel dans l’eau se terre.
Las, plus de couleurs, plus que des douleurs,
Depuis que tous les tons pastels s’estompent
Se noient dans une pénombre de malheur
Où seuls vert-de-gris et brun, tout en sang, trompent
En ombres, cette sombre uniformité
Qui s’est emparée de notre Humanité…
Car, comme un enfant, elle se manipule,
Elle et ses valeurs, quand on est sans scrupule.

Depuis qu’ici-bas, partout, Jour est mort
On vit tout ce que l’on ne voulait plus vivre
Parce qu’à des trompe-l’œil, sans nul remords,
On s’est voué, aveuglés, quand les livres
Qu’on boudait disaient de se garder des mors.
Et désormais, on se méfie des nuances
-  Teintes éteintes,  coloris déclinés
En gris ne sont pas suspects de déviance ! -
Le pigment qui relève le plat, in fine.
Cesse d’être mis sur la brosse, êtres crédules,
Donc suivront Iniquité, Inanité,…
Les peintres qui jouent au retour de pendule
Nous composent de ces terribles beautés !

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