La sombre lueur d’un clair de lune
Ombre, avers et revers, les dunes.
Ici, le plus fertile des champs
Ne produira que mauvaises herbes,
- Orties, chardons,… - et buissons méchants,
S’il n’est labouré dit un proverbe.
Je les ensemence de mes chants
Et de mon travail sans honte aucune,
Dès que, par chez nous, tombe la brune.
Mais l’obscurité, inopportune,
M’a ravi ces beautés peu communes.
Elle a éteint la glèbe saignant
L’orge et le blé, apaisé la plaine
Dont les feux, en soupirs s’éteignant,
Respirent et mêlent leur haleine
À de nocturnes parfums poignants.
Tout autre présence est importune
Car ce spectacle fait ma fortune.
La sombre lueur d’un clair de lune
Ombre, avers et revers, les dunes.
Soudain, l’aréole du matin
Pointe au sein fatigué des collines,
Qui se parent de reflets satins.
Ils réveillent, mutins, la doline,
Marquent ses sentes et ses tons châtains…
Tout autre présence est importune
Car ce spectacle fait ma fortune.
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