Petite fable affable
Nul ne subit ni ne souffre toutes les peines !
Un ours brun et moche n’ayant ni pot ni veine,
Sauf les apparentes de ses jambe et mollet
- Mais au diable, les varices ! - rigolait
D’un renard se sachant beau et, plus admirable,
Qui voulait que cela se sache et, impayable
Crâneur qu’il est, que nul ne l’ignore en forêt,
Il se tresse partout ses lauriers lui-même,
Et à célébrer sa noblesse se démène
Par les champs, buissons, garennes et guérets.
L’arrogant rusé vint, sans vergogne, voir la laide mine
De ce moqueur gras et gros comme seule l’est la vermine
Grouillant sur les cadavres par noir mautemps de famine.
Il lui dit sans fard mais d’un seul trait ses quatre vérités,
Plus d’autres aussi, bien senties, de même qualité,
Qui auraient jeté au cœur de cet été une cramine ;
Il fait parler en ruche bien plus que vol d’étamines,
Si, de par ses mœurs, le placide tout autre avait été
Ça aurait chauffé. Le plantigrade n’a pas moufté ;
L’autre aurait cafardé si ça ne nuisait à la beauté…
« L’Ami, as-tu fini ? fit l’ours, ton calme et doux.
Ton éclat, un matin, finira en gadoue
Car la joliesse, tout comme la jeunesse,
Vieillit mal,… plus que la laideur, quoi qu'il paraisse !
Vois quel est le sort de vaines choses ici-bas :
Tout ce qui brille ne dure pas - Quel coup bas ! -
Et qui bâtira son aura sur l’éphémère
Sera puni un jour,… plus tard,… plus longtemps !
Je goûterai donc ce fruit tout mon content,
Patience étant arbre aux racines amères. »
Un ours brun et moche n’ayant ni pot ni veine,
Sauf les apparentes de ses jambe et mollet
- Mais au diable, les varices ! - rigolait
D’un renard se sachant beau et, plus admirable,
Qui voulait que cela se sache et, impayable
Crâneur qu’il est, que nul ne l’ignore en forêt,
Il se tresse partout ses lauriers lui-même,
Et à célébrer sa noblesse se démène
Par les champs, buissons, garennes et guérets.
L’arrogant rusé vint, sans vergogne, voir la laide mine
De ce moqueur gras et gros comme seule l’est la vermine
Grouillant sur les cadavres par noir mautemps de famine.
Il lui dit sans fard mais d’un seul trait ses quatre vérités,
Plus d’autres aussi, bien senties, de même qualité,
Qui auraient jeté au cœur de cet été une cramine ;
Il fait parler en ruche bien plus que vol d’étamines,
Si, de par ses mœurs, le placide tout autre avait été
Ça aurait chauffé. Le plantigrade n’a pas moufté ;
L’autre aurait cafardé si ça ne nuisait à la beauté…
« L’Ami, as-tu fini ? fit l’ours, ton calme et doux.
Ton éclat, un matin, finira en gadoue
Car la joliesse, tout comme la jeunesse,
Vieillit mal,… plus que la laideur, quoi qu'il paraisse !
Vois quel est le sort de vaines choses ici-bas :
Tout ce qui brille ne dure pas - Quel coup bas ! -
Et qui bâtira son aura sur l’éphémère
Sera puni un jour,… plus tard,… plus longtemps !
Je goûterai donc ce fruit tout mon content,
Patience étant arbre aux racines amères. »
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