Cycle toulousain
En salle, au zinc,
Alors que le soleil cuit la terrasse,
Des mains peignent, dépeignent, des tignasses
Des lunettes parcourent des bouquins
On boit de tout, ma mie, sauf du rouquin.
En salle, au zinc,
Des profs se questionnent, doutent, potassent
Se décarcassent, la vue lasse et basse,
En silence, comme des Franciscains,
Devant un thé aux parfums marocains.
En salle, au zinc,
Des étudiants professent et jacassent,
Affirment, lapident comme péquins,
Défont, refont le monde avec audace,
Futurs gourous d’université, mesquins.
En salle, au zinc,
Pendant qu’on théorise ou qu’on finasse,
On lâche ses oboles, ses sequins,
Docte et libéral comme Sixte Quint,
La main sur les rondeurs d’une blondasse.
En salle, au zinc,
Alors que le soleil cuit la terrasse,
Chacun, à sa façon, a de la classe
La mannequin comme le ver-coquin
Le nouveau Bocace ou le vieux rapace,…
En salle, au zinc…
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