Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 26 août 2011

MÉLANCOLIE NOCTURNE

Quand le dos des dunes s’assombrit à la brune,
Sur l’horizon, la voix du vent s’évanouit…
Soudain s’esquisse l’arc de Diane, cette lune
Qui pleure à la volée, pour un non, pour un oui,
Milles larmes éparses gravant au ciel des runes
Dont le sens, les secrets sont à jamais enfouis.

Ces lueurs effeuillées inondent un ciel limpide
À qui la nuit ôte toute consolation ;
Écharpe échappée, un nuage, ombre insipide,
Essaye d’essuyer sa soie d’une oscillation.
Mais la désolation de l’astre ambre et torpide
Luit dans des sanglots qui pleuvent en constellations.

Ces petites perles de pleurs marbrent les ombres
Quand ce bout de miroir sans tain, bien trop hautain,
Noie l’éternel chagrin des cieux dans la pénombre
Des replis du linceul d’un vieil étang éteint ;
Et elles y cascadent de tout leur triste nombre
Déposant des éclats de vivre en serpentins…

Les paillettes essaimées et semées, las, pâlissent
Car l’or de l’aurore rampe - Ogre vésuvien ! -
Et croque la clarté d’une lune si lisse
Dont l’ultime esquille s’enfuit quand elle advient ;
Les fragments mouillés du matin, à l’Est, se glissent.
Et sur l’horizon, le vent, qui veille, revient…

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