Cycle historique
C’est ainsi, tu m’oublieras
Dans d’autres bras, d’autres draps,
Pour quelque lune de brune,
Ou un tendron de fortune,
La première qui voudra !
Oui, demain, tu partiras ;
Ton régiment s’en ira.
Je sais toute l’infortune
Qui, alors, m’attendra :
Seule, ici, il me faudra
Ruminer tout’ ma rancune.
Ton amour ne s’éteindra ;
Toujours tu m’appartiendras ?!
C’est sans espérance aucune !
Au loin, tu ne penseras
Qu’à celle qui te viendra.
C’est ainsi, tu m’oublieras !
Là-bas, tu en découdra
Le jour mais le soir viendra ;
Festin de filles tu auras !
Aucun jupon ne tiendra,
Quand le vin se répandra
Au campement, à la brune.
Oh, bien sûr, tu m’écriras ;
Mon âme se morfondra,
Espérant lune après lune…
Toi, aimant l’autre après l’une,
Jamais tu ne reviendra…
C’est ainsi, tu m’oublieras.
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