Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mardi 27 mars 2012

AU BAL DES DÉBUTANTES

Voyez donc le tableau !
Une vraie avalanche
De visons, d’ocelots,
Un fléau qui fait flot
De robes bien trop blanches,
Portées par des bulots
À deux doigts du sanglot,
Qu’on a dorés sur tranche ;
Tout un méli-mélo
De filles-bibelots,
Plates comme des planches
Et frisées aux rouleaux,
Qui jouent à l’angelot
Que « Jean-Paul » endimanche.
C’est falot !… C’est palot !

C’est un bien beau dimanche
Pour ourdir des complots :
Déjà des vieilles branches,
Presque des cachalots,
Dont c’est le seul boulot,
Qui ont bien l’air de tanches
Tout droit sorties de l’eau,
Se causent en romanche.
Du noir plein les hublots,
Le cou qui se démanche,
Elles traquent le ballot
Aux airs de matelot,
Stupide comme un manche,
Qui gagnera en lot 
D’ôter la robe blanche
D’un museau de mulot
Qui mouille bien les anches.

Ici, je suis îlot !
J’ai une robe blanche
Comme ces bimbelots
Tout secrets, tout complots.
Pourtant je reste étanche
À ces suce-goulots
Sortant leurs gigolos. 
Moi, je suis bien trop franche
Et j’ai trop de culot,
De feu, de roploplos,
Les deux mains sur les hanches ;
Je n’ai pas un grelot,
Moi, dessous le calot.
C’est là ma vraie revanche
Sur tous ces camelots !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire