Alourdie par les poussières du passé
Notre vie, stérile de fruit, voit croître
Et multiplier tous ces mots ressassés
Sans cesse, ces maux grandis dans l’obscur cloître
D’un cœur qui se souvient d’un temps dépassé.
J’avais semé des rêves et des espoirs
De ceux que l’on fait toujours au plus bel âge,
Mais n’ont germé que trêves désespoirs
Dans le sillage de notre mariage,
Où nos regards tranchent comme découpoirs.
Les yeux du chat noir, étoiles vertes
D’un ciel de soie, brillent tous ces soirs
Où, ensemble, on ne sait que s’asseoir
Sans plus faire de découverte
Dans les sillons réguliers de notre union
N’ont poussé que des épis d’indifférence ;
De ce que nous voulions une communion
Nous n’avons engrangé que des apparences.
De ces années passées sous le même toit
Ne sont venus que les grains de l’habitude,
Des moisons de silence à peine courtois
Que nous mettons en gerbe sans lassitude,
Il n’en sort et n’en vient rien qui n’apitoie…
Larmes couvertes et plaies rouvertes,
Notre joie ne vient que d’un chat noir
Quand l’Amour laisse l’huis entrouverte,
Une illusion que tue nos bonsoirs…
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