C’est dur d’être un perdant
Qui n’a plus de mordant,
Un vrai paumé qui foire
Et rate tout, toujours à croire
Qu’il est né pour l’échec
Et n’est qu’un pauvre mec.
C’est dur d’espérer et d’attendre
Un rire, un regard tendre
Et n’avoir que pitié
Sur son sentier
Quand, la guitare
En main, on gueule son tartare
Et chante, entre deux loos’,
En mode blues…
Un maudit blues
De tous ces jours sans flouze,
Ni grouse, tout hargnouse,
À bouffer des arbouses,
Pas plus gros que farlouse !
Un maudit blues
De ces nuits de bouse,
Le cul sur la pelouse,
La rosées qui perlouse,
Sans fille ni épouse !
Oh, maudit blues !
Né par hasard et par erreur
Dans un monde de peurs
Où la moindre sébile
Vous vaut ennuis, craintes et bile,
J’attends sur ce trottoir
Mes six cordes en sautoir.
Je chante ma vie, ma tristesse,
Sans cette politesse
De feindre quelque espoir.
Matin et soir
Encor’, je chante
Les rêv’ qui me fuient et vous hantent,
Du gris-clair au gris-noir,
En mode blues…
Un maudit blues
De tous ces jours sans flouze,
Ni grouse, tout hargnouse,
À bouffer des arbouss,
Pas plus gros que farlouse !
Un maudit blues
De ces nuits de bouse,
Le cul sur la pelouse,
La rosées qui perlouse,
Sans fille ni épouse !
Oh, maudit blues !
Une bouteille vide aux côtés,
Jeune, hirsute et crotté
Je ne suis qu’une tâche,
Avec son vieux chien à l’attache,
Une épave, un perdu
D’la graine de pendu.
Sous la pluie, dans le froid qui pèle
Ma guitare vous hèle,
Vous ne l’entendez pas,
N’me voyez pas,
Peur de connaître
Mon sort d’errances, un jour, peut-être,
De chanter, votre loos’,
En mode blues…
Un maudit blues
De tous ces jours sans flouze,
Ni grouse, tout hargnouse,
À bouffer des arbouses,
Pas plus gros que farlouse !
Un maudit blues
De ces nuits de bouse,
Le cul sur la pelouse,
La rosées qui perlouse,
Sans fille ni épouse !
Oh, maudit blues !
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