Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 27 mai 2012

LUMIÈRES D'ORIENT

Silhouette brisée née du Passé,
Le château, devenu sable et fantôme,
Domine le printemps, sans le chasser,
Et cette ville où il n’est plus un Homme
Mais des traces de ce que fut, ce gnome.
Oui, la cité n’est qu’un fouillis de fleurs
Poussant entre le bitume et les marbres,
Un urbanisme de maisons en pleurs,
Aux architectures compliquées d’arbres
Qu’embrase le vent, que noie la chaleur.

Là, silence lourd et lumière vive
Enveloppent un vieux palmier sanguin
Qui rappelle que des foules actives,
Sans âge, de passage, faisaient gain
De champs offrant abondance et regains,
De caravanes chargées d’or, d'épices,…
Entre les immeubles lassés et vidés,
Branches et fatras de feuilles se glissent,
Et dans les maisons laissées, évidées,
Du blanc, du rose, du rouge,… s'immiscent.

La gaieté de tons, la clarté des sons,
Nous donnent, de ce monde mort, l’image
D’un calme heureux en touches de buissons,
En frondaisons posées en aplats sages,
Couleurs chaudes et paisibles frissons.
Finis le fer et le feu. La nature
Dicte les règles d’un jeu d’inactions,
Où la beauté naît du froid, des fractures
De l’enfer d’une civilisation,
Où l’on perd, peu à peu, toute stature.

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