Tonnant tel un ténor,
Cape d’azur et d’ors,
Masque et bergamasque,
Il est fier samouraï,
Colère de vitrail
Et démarche fantasque.
Lancinant, s’est lancé
Le chœur pour tancer
Ce ronin qui méprise
Et pille le pays ;
Craint autant que haï.
Ses lames terrorisent !
Plus mortel qu’arsenic,
Plus rapide qu’aspic
Le soudard va, voyage
Par les monts, les forêts,
Les champs et les guérets,
Entre danse et verbiage.
Tonnant tel un ténor,
Cape d’azur et d’ors,
Le shite san entonne
Sa mélopée. Sa voix
Fait naître, ici, l’effroi…
Et il en fait des tonnes !
Lancinant, s’est lancé
Le chœur pour tancer
Le daimyo bien trop lâche
Qui oublie ses devoirs
Et refuse de voir
Où fuit sa foi, se cache.
Tonnant tel un ténor,
Cape d’azur et d’ors,
Le shogun fait justice
Au Peuple par sa loi ,
Son droit de bon aloi,
Aux fêtes du Solstice.
Fin de ce drame nô,
Katana, kimono :
Le traître, sans mystère,
Se tue par seppuku.
Puis on tranche son cou.
Sa tête roule à terre…
Lancinant, s’est lancé
Le chœur pour tancer
Ces maîtres qui abusent
- Valeur évanouies
Et malheurs inouïs -
Du pouvoir dont ils usent.
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