À Yvette
En volutes discrètes mais déplaisantes,
Elle s’est éteinte, là, comme une bougie
Posée sur la coupelle en creux de la vie,
Frêle et fragile mais toujours bien présente.
Laissée au bord de ces gouffres de l’oubli,
Du vide de la nuit, comme une vigie,
Nous n’entreverrons plus sa flamme luisante
Elle n’était pas une chandelle moulée,
En suif, qui fume bien plus qu’elle n’éclaire.
Non. Tremblante sans faiblir, elle, exemplaire,
Face aux vents mauvais et aux airs ampoulés,
Pouvait guider vos pas, lumineuse et claire,
Vacillante sans faillir. Et, sans complaire,
Son sourire illuminait dans la foulée…
Elle n’était pas de ces lumignons pâles,
Et falots faiblissant avant l’éteignoir,
De ces allumettes passées au grattoir
Qui se consument, meurent au premier râle.
Elle, dans les ombres, le sombre du soir,
Sans attendre, donnait ou rendait espoir,
Aidait à garder courage en tout dédale.
La simplicité est noblesse de l’âme.
Aussi, loin de ces lampions de peu de prix
Qu’on colore, mais ne valent que mépris,
Elle a brillé dans les joies comme les drames,
En femme de tête, de cœur et d’esprit.
Mais quand une bougie s’éteint, j’ai appris
Qu’une étoile s’allume au ciel qui se trame.
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