Petite fable affable
Cette suite montre, sans surseoir,
Qu’aider mal autrui coûte en peines…
L’enfant sauvé des eaux mis au séchoir,
Après une harangue des plus vaines,
Par l’écolâtre qui, enfin, sauva
Sa peau lui fit des mercis à tout-va.
Le beau parleur le reprit de la gaule
Et de la voix pour des mots et des bricoles
Que l’usage (ou la syntaxe) proscrit.
L’adepte du bon et bien parlé prit
Quelque plaisir à ces leçons apprises,
De force et non de gré, par ce sagouin,
Trempé comme soupe et nu dans la bise.
Seuls les Sauvages, Dieu était témoin,
Respectaient aussi peu leur grammaire, ouailles
Sans foi ni loi, tout en cris et chamailles !
L’enfant, tremblant de froid et d’inconfort,
Fit un grand feu, au prix de moults efforts,
Pendant que le blâme la grosse panse.
Puis, il y pousse le causeur hurlant :
« Au secours, je péris ! ». « C’est pas de chance :
C’est pas comme ça qu’on dit ! » fit l’enfant
Qui rajoute : « Un Sauvage a pas de clémence
Et pas de reconnaissance, Étranger.
Comme lui, tu m’as traité : de ma gangue
Je suis prisonnier et vais te manger…
En commençant, tiens, par la langue ! »
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