Cycle pyrénéen
Elle vient du traversin des montagnes
Qui borne notre horizon sans feston,
Avalée par la pluie qui l’accompagne
Et nous met ici le jour à tâtons.
La couverture ourlée des nuages,
Aux couleur de bitume et de béton,
Vient se rouler sur le drap mordoré,
Tout en nuances, teintes en partage,
D’un automne encore chaud dans ses tons
Que l’eau va laver sans décolorer.
Le grain gronde et grésille au loin, Compagne,
Quand s’effacent arbres et clochetons !
Au coussin des collines, l’ombre gagne.
Le vent force sa voix dans les chardons
Et dans ce qu’il reste, enfin, de feuillages.
Ma mie, allons, profitons du coton
D’un édredon frais qui semble ignorer
Le baldaquin des cieux et ses présages
Tant pis, si la saison change de ton
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire