Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 13 mai 2012

TRAVERS DE PORC

Petite fable affable


De ses tares, vices ou défauts
Il faut lui dire ce qu’on exige
De lui, tel que, sinon peu s’en faut
Qu’il ne pense alors qu’on l’encourage,
Même s’il est bien conscient qu’on rage.

Ce verrat était, ma foi,
De son espèce, le pire.
Gros, gras et sale sur soi,
Il ne pensait qu’à bien rire.
Bête comme trente-six
Des siens, il ouvrait son auge
À ses copains de la bauge,
Et, cochon qui s’en dédit,
Ils faisaient des tours pendables,
Écrivant, travaillant mal.
Lui faisait sa tête à table,
Caractère assez banal
Chez l’engeance qui paresse.
Il r’trouvait pas ses petits
Dans sa soue sale, abruti
De rince-cochon sans cesse.
Seul et saoul par tous les temps,
Ses deux petit yeux tout croches
Disaient que ce dégoûtant
Ne pensait qu’aux truies, si proches,
Bien qu’ils n’aient jamais gardé
Les gorets, entre autres, ensembles.
Voilà confiote qui tremble,
Et maïs pour l’enlardé !


Et l’on voulait qu’il s’amende ?
Ayant tout ce qu’il voulait,
Quoi qu’il fasse ou qu’il demande,
On disait dans la foulée :
« Ça pourrait être bien pire…
- Était-ce lard ou cochon ? -
Tout est bon dans le cochon ! »
Pourquoi ces mots contredire ?

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