Sur le Le plus fort c’est mon père (Lynda Lemay)
Ça fait un moment
Que j’souhaite son trépas :
L’étriper gentiment,
Que ça lui plaise ou pas,
Après quelques morsures
Là où c’est l’moins sympa,
Ou l’latter d’ma chaussure, côté coups bas.
Ça fait un moment
Qu’il me court ce goujat,
Qu’il me pèse - et comment ! -
Avec son petit pois ;
J’en ai marre d’ce pékin,
Toujours un’ bière au bec,
Et qui, au pieu, n’vaut pa sun kopec.
Comment j’ai pu rester
Avec c’mec, cet’te horreur,
Qui n’sait pas se saper :
Qu’est un con, un bâffreur,…
Je mets, le cœur content,
Ce zig hors ma tanière,
Et ça s’ra pour longtemps
Que je rest’rai pépère !
Oui, ça fait un moment
Qu’il pollue mon chez-moi,
L’chômeur au bois dormant,
Qu’il bande, tout émoi,
Qu’pour le poste T.V.
Devant l’quel il barrit,
Me prend, soir et matin, pour sa Marie.
Il me cogn’ vaillamant
Pour une simple erreur,
Un mot irrévérent,
Un refus, un haut-l’cœur,…
L’est vraiment pathétique :
Larg’ comme un mastodonte,
Gueulard comme un putois, couard au bout du compte !
Comment j’ai pu rester
Avec c’mec, cette horreur,
Qui n’sait pas se saper :
Qu’est un con, un bâffreur,…
Je mets, le cœur content,
Ce zig hors ma tanière,
Et ça s’ra pour longtemps
Que je rest’rai pépère !
Ce type c’est un raté,
Accident de boudoir.
M’faut m’en détacher
D’ce butor, de ce loir ;
Jamais mon mot à dire :
La nuit, puput’ pas fière ;
L’jour, bobonne à punir ;
Que je rest’rai pépère
Sans ce mufle… et comment !
Je ne peux plus le voir !
Fini ses aboiements,
Au pilleur d’frigidaire !
Il va pouvoir m’maudire :
Sur l’palier, ses affaires ;
À la rue, l’dur à cuire,
Pour que je sois pépère !
Fini d’êt’ tabassée
Par ce crasseux vautré,
Qu’un petit rien froissait.
Sans c’beauf’ illettré,
Chiant comme un lavement,
Mauvais comme une épeire,
Ce puant excrément,
J’vais enfin êt’ pépère !
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