Quand je serai tout seul,
Langé dans un linceul,
Emballé dans ma bière,
Reposant sous la pierre,
Que fera-t-on des vers
Qui, été comme hiver,
Naissaient dessous ma plume ?
Tous ces mots mensongers
N’avaient fait que ronger
Mes maux, doutes et brumes !
Quand je serai tout froid,
Sans douleurs, sans effroi,
Quand la main de la Parque,
Me mènera en barque,
Me viendront d’autres vers,
Plus retors, plus pervers,
Dévorer mon costume !
Quand viendront-ils ronger
Mon corps lourd comme enclume ?
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