Petite fable affable
Près d’une ruche s’activent des abeilles
Butinant, besognant, comme si le temps
Leur était compté, plus vives que des taons.
Chacune va œuvrant, assaillant les treilles.
Une guêpe vint, au milieu du printemps,
Leur proposant, tout miel, et monts et merveilles :
« Pourquoi tout ce labeur ? Ces heures de veille ?
Pourquoi vivez-vous donc en vous agitant ?
Votre reine vous ment, agit en despote !
Que fait-elle, elle, tout le jour, de son temps ?
Amies, vous vivrez bien mieux en m’adoptant.
Je suis plus belle que la grosse popote !
Vos idées sont les miennes, Mesdames. Autant
Qu’il plaît, papotons. Sur rien, je ne chipote
Pour que toute tyrannie, partout, capote,
Vous offrir l’Éden, chasser les charlatans,… »
De dires en médires, pas folle, la guêpe
Se met en campagne, joue sur ses attraits,
Ne pouvant donner au rucher que ses traits.
Ayant peu d’idées - sa tête est une steppe ! -,
Elle répétait ce qu’apidés distraits
Voulaient bien entendre. Aussi les bonnes crèpes
Crurent que viendraient, au régne de la guêpe,
Des après fleuris et des pollens soustraits
À des lendemains plus clairs, sans peine, sans sire,…
Enfin la reine réagit, accculée.
Elle harangue ainsi ses sujets : « Calculez
Un peu : Voulez-vous votre avenir occire ?!
Qui donc pondra ?!… Laissez-la gesticuler.
Glanez. Butinez… Le reste est vieux poncire ! »
La guêpe aigrie ne put ce discours circoncire :
La ruche affairée, l’a botteculée !
Gardons-nous des bêtes sondant les Nations,
Leur promettent la fin de leur sujétion
Elles n’apporteront que leur ambition
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