Équilibriste en déséquilibre
Fil de vie suivie, fil de vie subie,…
- Une vie, quoi ! - où je joue les félibres
De pieds mal assurés en vers boiteux.
Composant, pas à pas, quelques poèmes
Je passe, ni fiévreux, ni vaniteux,
De nuits de blasphème en jours à problèmes.
Je marche, toujours, d’un pas qui hésite,
Si seul, prisonnier de ce que je suis,
De ce que je joue ou qui me visite,
Étranger à ce qui vient, ou qui suit.
Soustrait à ces autres tout en névroses,
Au dessus du néant que mon fil suit ;
Ce trait distrait qui parfois se nécrose
Quand ma voix, sur sa voie, par trop se pose
De peurs qui ne seront jamais phobies,
D’espoirs qui s’effilochent fibre à fibre
Alors que trotte le tic-tac honteux,
Irrémédiable comme un anathème,
D’heures enfuies sur un rythme douteux,
Lent et bohème ou rapide à l’extrême.
Attiré par l’abîme qui ne quitte
Pas ma foulée qu’un seul soleil essuie,
Par le vide qui guette ma faillite,
Happe mon ombre, toujours, je poursuis,
Vais en vain, parfois gai, souvent morose
Vers la nuit qui m’attend, couleur de suie ;
Une nuit sans aurore rouge ou rose
Où par moi, ou malgré moi, je compose.
Oscillant entre bon et mauvais, lubies
Et passions, barre trop lourde et trop libre
D’un bord, au risque de choir, clown miteux,
D’un bord qui n’est jamais vraiment le même,
Quoi qu’en veuillent tous les souffles venteux,
Et pourtant jamais différent quand même…
J’avance sur la corde d’une vie
Droite et dure où je crois bien marcher libre,Fil de vie suivie, fil de vie subie,…
- Une vie, quoi ! - où je joue les félibres
De pieds mal assurés en vers boiteux.
Composant, pas à pas, quelques poèmes
Je passe, ni fiévreux, ni vaniteux,
De nuits de blasphème en jours à problèmes.
Je marche, toujours, d’un pas qui hésite,
Si seul, prisonnier de ce que je suis,
De ce que je joue ou qui me visite,
Étranger à ce qui vient, ou qui suit.
Soustrait à ces autres tout en névroses,
Au dessus du néant que mon fil suit ;
Ce trait distrait qui parfois se nécrose
Quand ma voix, sur sa voie, par trop se pose
Fildefériste en déséquilibre
J’avance sur la corde d’une vie
Sèche et rêche qui, dessous mes pas, vibre,De peurs qui ne seront jamais phobies,
D’espoirs qui s’effilochent fibre à fibre
Alors que trotte le tic-tac honteux,
Irrémédiable comme un anathème,
D’heures enfuies sur un rythme douteux,
Lent et bohème ou rapide à l’extrême.
Attiré par l’abîme qui ne quitte
Pas ma foulée qu’un seul soleil essuie,
Par le vide qui guette ma faillite,
Happe mon ombre, toujours, je poursuis,
Vais en vain, parfois gai, souvent morose
Vers la nuit qui m’attend, couleur de suie ;
Une nuit sans aurore rouge ou rose
Où par moi, ou malgré moi, je compose.
Équilibriste en déséquilibre
Je viens à vous sur ma corde de vie
Avec un balancier de bon calibre,Oscillant entre bon et mauvais, lubies
Et passions, barre trop lourde et trop libre
D’un bord, au risque de choir, clown miteux,
D’un bord qui n’est jamais vraiment le même,
Quoi qu’en veuillent tous les souffles venteux,
Et pourtant jamais différent quand même…
Illustration : Camille Lesterle, 22 décembre 2014
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