Petite fable affable
Après Le Loup plaidant contre le renard par-devant le singe, Livre II, 4
Loup et Renard, qu’avait accolés
À semblable peine un vieux singe dont l’avis
Était que les filous entre eux, vrai, se valaient,
Ayant tout perdu à plaider,
Du verdict du juge et, mieux, de sa répartie
Se sont vengés sans rien bailler.
Car Thémis les avait réduits à batailler
Et mendier pour manger parmi les immondices.
Humiliés plus que molestés,
Ils ruminaient, grognaient, pestaient.
Trompant les rondes de police,
De nuit, ils entrèrent chez le juge endormi,
Et, là, le mirent à l’amende :
« Nous allons te reprendre autant que tu nous pris ! »
Mais nos filous, retors, car le Talion commande,
Après l’avoir pillé, avers comme revers,
L’exposent dans la rue, au jour, nu comme un ver !
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