Petite fable affable
Repus de repos et de psaumes,
Lassé des couverts en vermeil
Et rassasié de sommeil
Un moine redevint homme.
Dans le monde profane, il vaqua
Quittant le cloître et ses calottes
Pour dilapider ses ducats,
Courir les petites culottes
Et lamper à satiété
Ou laper ses assiettées.
Ayant du nez… abondamment
Pour l’essentiel de ces choses,
Et d’autres, malgré son arthrose,
Ce bon tonsuré, ardemment,
Fuyait les repues spartiates
Et les ascétiques menus,
Pèlerinant loin des pénates
Érémitiques, bourse nue,
Verbe haut et marche sans hâte
De taverne en hostellerie,
D’auberge en bouge et brasserie.
Son froc lui permit de se joindre
À cent tablées, de profiter
De servantes, plus ou moins fripées,
Qui las poussaient moins l’œil à poindre
Que leur forts maigres vêtements
Ne le retenait. Peccadille
Qui agrémentait ses frairies
Avec dariolettes et drilles
Qui jà ne couraient les prairies
Que pour cueillir le guilledou
Ou sur la foi d’un billet doux.
Il était donc de compagnie
Avec tous ceux qui toujours disent
N’avoir de temps, de l’aube grise
À la sombre brune finie,
Pour rien ni, las, pour personne,
Mais prendront hélas celui
De mourir quand, jà, l’heure en sonne
Et que l’avide faux luit.
À ceux qui avaient quelque honte
À vivre comme un ogre en conte
Il répétait que c’est péché
Que de bouder les dives grâces
Que Dieu offrait à la race
De ses fidèles et que hucher
En chaire, l’air morne ou revêche,
Contre ces dons et le profit
Qu’on en tirerait n’est pas prêche
Mais blasphème : « Dieu les fit !…
Veillez à voir la vie en rose,
Faces de carême moroses,
À Sa Parole je me fie :
“Soyez donc assez optimistes
Pour voir une opportunité,
Là, dans chaque difficulté ;
Laissez causer les pessimistes,
Qui ne voient que difficultés,
Las, dans chaque opportunité !*” »
Lassé des couverts en vermeil
Et rassasié de sommeil
Un moine redevint homme.
Dans le monde profane, il vaqua
Quittant le cloître et ses calottes
Pour dilapider ses ducats,
Courir les petites culottes
Et lamper à satiété
Ou laper ses assiettées.
Ayant du nez… abondamment
Pour l’essentiel de ces choses,
Et d’autres, malgré son arthrose,
Ce bon tonsuré, ardemment,
Fuyait les repues spartiates
Et les ascétiques menus,
Pèlerinant loin des pénates
Érémitiques, bourse nue,
Verbe haut et marche sans hâte
De taverne en hostellerie,
D’auberge en bouge et brasserie.
Son froc lui permit de se joindre
À cent tablées, de profiter
De servantes, plus ou moins fripées,
Qui las poussaient moins l’œil à poindre
Que leur forts maigres vêtements
Ne le retenait. Peccadille
Qui agrémentait ses frairies
Avec dariolettes et drilles
Qui jà ne couraient les prairies
Que pour cueillir le guilledou
Ou sur la foi d’un billet doux.
Il était donc de compagnie
Avec tous ceux qui toujours disent
N’avoir de temps, de l’aube grise
À la sombre brune finie,
Pour rien ni, las, pour personne,
Mais prendront hélas celui
De mourir quand, jà, l’heure en sonne
Et que l’avide faux luit.
À ceux qui avaient quelque honte
À vivre comme un ogre en conte
Il répétait que c’est péché
Que de bouder les dives grâces
Que Dieu offrait à la race
De ses fidèles et que hucher
En chaire, l’air morne ou revêche,
Contre ces dons et le profit
Qu’on en tirerait n’est pas prêche
Mais blasphème : « Dieu les fit !…
Veillez à voir la vie en rose,
Faces de carême moroses,
À Sa Parole je me fie :
“Soyez donc assez optimistes
Pour voir une opportunité,
Là, dans chaque difficulté ;
Laissez causer les pessimistes,
Qui ne voient que difficultés,
Las, dans chaque opportunité !*” »
* Ce moine n’avait pas du lire la même Bible que ses pairs spirituels et, par contre, a du inspirer W. Churchill… à plus d’un titre.
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