Petite fable affable
Prenant le succès pour du mérite,
Une bande de kangourous
En sa brousse, rendait un rite
À l’un des leurs, un très grand roux,
Qui passait pour avoir renarde
Ruse et n’être que tromperie
Duperie, rouerie, piperie,…
Même pour qui est sur ses gardes.
On aime suivre à se damner
Qui, en vent, en vain, vous en compte
Aimant les chimères, les contes
Qui le font, là, plus grand qu’il n’est…
Faisant ripaille et chère lie,
Carrousse, liesse et bombance,
Nos bêtes allaient en chienlit
Là où ils traînent leur errance,
Car ils avaient ce maître queue
Partout, pour seul chef et pour guide,
Patron bien plus sûr que guilde
De dieux, même belliqueux.
À croire que la vanité
Éloigne péril et décompte
Du temps chez les laissés-pour-compte
Du courage aimant s’agiter.
Prenant leur veule obéissance
Pour du respect, leurs flatteries
Pour affection, l’Excellence
Se crut, non sans afféterie,
Quoi qu’il en coûte ou advienne,
Au moins invincible, ici-bas.
Pourtant il refusa un combat
Contre un dingo, moins que hyène.
On bafoue la fatuité
De ce pleutre proclamé ponte
Quand sa propre crédulité
Devrait faire rougir de honte…
Humilié, il disparut
Du pays, laissant nus ses frères
Et leurs mères, filles et brus
Désespérées sur cette terre
Surtout quand, avec l’air marlou,
Quelque walibi, esprit libre,
Leur dit : « Agneau en peau de tigre
Craindra, hélas, toujours le Loup ! »
Une bande de kangourous
En sa brousse, rendait un rite
À l’un des leurs, un très grand roux,
Qui passait pour avoir renarde
Ruse et n’être que tromperie
Duperie, rouerie, piperie,…
Même pour qui est sur ses gardes.
On aime suivre à se damner
Qui, en vent, en vain, vous en compte
Aimant les chimères, les contes
Qui le font, là, plus grand qu’il n’est…
Faisant ripaille et chère lie,
Carrousse, liesse et bombance,
Nos bêtes allaient en chienlit
Là où ils traînent leur errance,
Car ils avaient ce maître queue
Partout, pour seul chef et pour guide,
Patron bien plus sûr que guilde
De dieux, même belliqueux.
À croire que la vanité
Éloigne péril et décompte
Du temps chez les laissés-pour-compte
Du courage aimant s’agiter.
Prenant leur veule obéissance
Pour du respect, leurs flatteries
Pour affection, l’Excellence
Se crut, non sans afféterie,
Quoi qu’il en coûte ou advienne,
Au moins invincible, ici-bas.
Pourtant il refusa un combat
Contre un dingo, moins que hyène.
On bafoue la fatuité
De ce pleutre proclamé ponte
Quand sa propre crédulité
Devrait faire rougir de honte…
Humilié, il disparut
Du pays, laissant nus ses frères
Et leurs mères, filles et brus
Désespérées sur cette terre
Surtout quand, avec l’air marlou,
Quelque walibi, esprit libre,
Leur dit : « Agneau en peau de tigre
Craindra, hélas, toujours le Loup ! »
Illustration : Élisa Satgé, été 2019
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