Édito pour Rue des fables, juin 2019
Bourricot ni saint ni sage et encore moins censeur avec mes âneries verbales, parfois méchant comme un âne rouge et toujours sérieux comme un âne qu'on étrille, je ne crois pas, avec mon ami en rien bêta, puisque plutôt du genre mâle alpha, de plume et de cœur LoupZen qui l’a si bien écrit, que « l’Homme descende du singe, ni de l’arbre, il est “la mandragore” qui pousse magiquement sous le gibet auquel il s’est pendu lui-même. » Ayant fait un sort - à défaut de l’avoir jeté - à l’espèce intelligente, je vais donc célébrer ce roussin jusqu’en vous fare, comme à mon habitude, « hélas ! » penseront certain(e)s, tourner en bourrique. Pas mon ami plutôt lupin mais l’Humain, plutôt loupé lui, qui se reconnaît à ses oreilles - dont on fit jadis quelques bonnets renommés - comme le fou au parler. Certes, quoique calme et persévérant, car la patience est vertu d’âne et autres ballots qu’il peut transporter, il arrive à ce quadrupède de regimber mais on prétend qu’âne rétif ou femme qui grogne n'en font pas moins la besogne à condition d’être mené(e) à la carotte plutôt qu’au gourdin car seul un imbécile peut affirmer, comme un proverbe irrégulier que j’ai refusé d’apprendre, par cœur, que ce benêt d’âne et femme doivent être menés au bâton. Alors, baudet, « Ga ! » - pardon : « Go ! » - même si, partis, la plupart d’entre eux n’en sont pas moins demeurés et risquent de finir à Sainte Anne !… C’est âne… pas y croire.
Bridant d’aventure l’âne par la queue, aussi agité qu’un bébé éprouvette, j’ai mis la barre assez haute pour ne pas trop savoir désormais de quel pied, niais, je vais pouvoir l’affranchir. L’âne frottant l’âne, il se fera peut-être quelque commentaire flatteur sur ce sujet du genre « comment taire… patin, couffin, etc. » qui me poussera du côté où je penche pour mieux me faire tomber en récidive et en oublier cet édito’ parce qu’à laver la tête d’un âne, on perd sa lessive et qu’on a beau savonner la tête d’icelui, elle reste toujours grise. C’est peut-être pour cela qu’il est l’inculte, le nigaud et/ou le crétin de toute fable le mettant en scène - voire en cène - quand il ne finit pas bouc-émissaire chez J. de La Fontaine* notamment. Et pourtant, ce têtu là, animal des plus gais, est en fait cruellement méningé refusant, dit-on, de prendre pied sur des sentes trop dangereuses que l’imprudent cheval, lui, emprunte pour la seule raison que son cavalier ou son convoyeur (sans doute plus l'un que l'autre !) lui en a donné l’ordre ; en outre, il est bien connu qu’un âne, balourd aux pas lourd, ne trébuche pas deux fois sur la même pierre, ânon alors. Alors pourquoi tant de haine envers cette tête de mule ? Amis fabulistes, ne jouons pas au compagnon de Buridan, passons le dos d’âne des idées reçues et réhabilitons cet équidé injustement floué et bafoué voire mené au fouet. Ne serait-ce que parce qu’idiot, l’Amour fait danser les ânes comme les Hommes, animaux bâtés et butés s’il en est et donc que l’animal nous est frère même si on n’est pas monté comme lui. Vous me direz, opinant du bonnet, qu’il y a plus d'un âne à la foire - et ailleurs - qui s'appelle Martin**. Je le concède, mais ce serait notre coup pied de l’âne qui vaut bien celui de ma sœur, Anne elle aussi, qui n’a rien vu vu venir je vous l’accorde sur ciel et sous le manteau mais eut cinq enfants, tous fort peu pourvus en neurones, propres à égaler la gent ânichonne quo’n voudrait cornichonne, mais que j’adore car ces cinq sots-ci sont d’Anne…
Sir Âne ne voyant rien venir, revenons à notre grison, sis entre le bœuf et l’âne gris, et nos boissons - et c’est pas de la pisse d’âne vous pouvez m’en croire même si on ne force pas à boire un âne qui n'a pas soif ! - qui stimulent mes petites cellules grises à poil court et frisotté puisque je fais l’âne pour avoir du son sur ce site je vous enjoins - ou juillet selon vos dispositions - de vous joindre à mon combat de réhabilitation de l’oreillard. Francs comme un âne qui recule, mes textes ne sont qu’écrits et cris qui ont déjà sur ce thème montré la voie à défaut d’en donner. Ah oui, braiments ! Surtout, rappelez qu’il est faux de dire que « chantez à l’âne, il vous fera des pets » ou de penser qu’en cette vie, souvent on est fait comme l’âne qui porte le vin et boit l’eau. La plus noble conquête de l’homme est donc l’âne et non l’autre destrier qui ne se veut que monture car comme le dit le proverbe auvergnat « compte plutôt sur ton âne que sur le cheval de ton voisin » ; et même si je ne suis pas totalement ignorant et qu’une selle dorée ne fait pas d’un âne un cheval ou que l'âne avec le cheval n’attelle, j’aime mieux un âne qui me porte qu’un cheval qui me désarçonne car, on le sait bien, « les chevaux courent les bénéfices et les ânes les attrapent ! » Qui ne saurait me suivre ?
Sur ce, Saint Âne (de Bretagne) et Aliboron priant pour nous et, même si la peur fait courir l’âne plus vite que le cheval ou que l’on ne saurait faire d'un âne un cheval de course, sans sauter du coq à l’âne, je vous dis, à nouveau, chers amis des bêtes de somme et autres opérations plus ou moins mathématiques : « fabuleusement vôtre ! »…
Bridant d’aventure l’âne par la queue, aussi agité qu’un bébé éprouvette, j’ai mis la barre assez haute pour ne pas trop savoir désormais de quel pied, niais, je vais pouvoir l’affranchir. L’âne frottant l’âne, il se fera peut-être quelque commentaire flatteur sur ce sujet du genre « comment taire… patin, couffin, etc. » qui me poussera du côté où je penche pour mieux me faire tomber en récidive et en oublier cet édito’ parce qu’à laver la tête d’un âne, on perd sa lessive et qu’on a beau savonner la tête d’icelui, elle reste toujours grise. C’est peut-être pour cela qu’il est l’inculte, le nigaud et/ou le crétin de toute fable le mettant en scène - voire en cène - quand il ne finit pas bouc-émissaire chez J. de La Fontaine* notamment. Et pourtant, ce têtu là, animal des plus gais, est en fait cruellement méningé refusant, dit-on, de prendre pied sur des sentes trop dangereuses que l’imprudent cheval, lui, emprunte pour la seule raison que son cavalier ou son convoyeur (sans doute plus l'un que l'autre !) lui en a donné l’ordre ; en outre, il est bien connu qu’un âne, balourd aux pas lourd, ne trébuche pas deux fois sur la même pierre, ânon alors. Alors pourquoi tant de haine envers cette tête de mule ? Amis fabulistes, ne jouons pas au compagnon de Buridan, passons le dos d’âne des idées reçues et réhabilitons cet équidé injustement floué et bafoué voire mené au fouet. Ne serait-ce que parce qu’idiot, l’Amour fait danser les ânes comme les Hommes, animaux bâtés et butés s’il en est et donc que l’animal nous est frère même si on n’est pas monté comme lui. Vous me direz, opinant du bonnet, qu’il y a plus d'un âne à la foire - et ailleurs - qui s'appelle Martin**. Je le concède, mais ce serait notre coup pied de l’âne qui vaut bien celui de ma sœur, Anne elle aussi, qui n’a rien vu vu venir je vous l’accorde sur ciel et sous le manteau mais eut cinq enfants, tous fort peu pourvus en neurones, propres à égaler la gent ânichonne quo’n voudrait cornichonne, mais que j’adore car ces cinq sots-ci sont d’Anne…
Sir Âne ne voyant rien venir, revenons à notre grison, sis entre le bœuf et l’âne gris, et nos boissons - et c’est pas de la pisse d’âne vous pouvez m’en croire même si on ne force pas à boire un âne qui n'a pas soif ! - qui stimulent mes petites cellules grises à poil court et frisotté puisque je fais l’âne pour avoir du son sur ce site je vous enjoins - ou juillet selon vos dispositions - de vous joindre à mon combat de réhabilitation de l’oreillard. Francs comme un âne qui recule, mes textes ne sont qu’écrits et cris qui ont déjà sur ce thème montré la voie à défaut d’en donner. Ah oui, braiments ! Surtout, rappelez qu’il est faux de dire que « chantez à l’âne, il vous fera des pets » ou de penser qu’en cette vie, souvent on est fait comme l’âne qui porte le vin et boit l’eau. La plus noble conquête de l’homme est donc l’âne et non l’autre destrier qui ne se veut que monture car comme le dit le proverbe auvergnat « compte plutôt sur ton âne que sur le cheval de ton voisin » ; et même si je ne suis pas totalement ignorant et qu’une selle dorée ne fait pas d’un âne un cheval ou que l'âne avec le cheval n’attelle, j’aime mieux un âne qui me porte qu’un cheval qui me désarçonne car, on le sait bien, « les chevaux courent les bénéfices et les ânes les attrapent ! » Qui ne saurait me suivre ?
Sur ce, Saint Âne (de Bretagne) et Aliboron priant pour nous et, même si la peur fait courir l’âne plus vite que le cheval ou que l’on ne saurait faire d'un âne un cheval de course, sans sauter du coq à l’âne, je vous dis, à nouveau, chers amis des bêtes de somme et autres opérations plus ou moins mathématiques : « fabuleusement vôtre ! »…
* À qui l’on doit « L’âne chargé d'éponges et l'âne chargé de sel », « L’âne et le chien », « L'âne et le petit chien », « L’âne et ses maîtres », « L'âne portant des reliques », « L’âne portant des reliques », « L’âne vêtu de la peau du lion », « Le cheval et l’âne », « Le lion et l'âne chassant » ou « Le meunier, son fils et l'âne ».
** Le même qui pour un point perdit son âne… quand Vincent mit l'âne dans un pré (et s'en vint dans l’autre).
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