Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 8 décembre 2019

TOUS NOS MATINS SONT COMME LE PREMIER

À l’orée de l’aube quand s’apaisent
Nos transports j’aimerais peindre la volupté
De nos joies qui peu m’usent et tant m’aisent,
De nos jouirs, du plaisir que nous avons rapté
Aux nuits, quand se sème d’étoiles la toile
Des nues sur une mer tourmentée de draps
Qui, à ta tendre pudeur, ne sert plus de voiles
Et qu’on a fait morfler un Morphée scélérat.

Loin de la pruderie des coquettes, des larmes
Des violons, nous sommes à nos badineries
Et nos batifolages qui ont plus de charme
Que vos marivaudages dont, nous, tant on rit,
Vos bagatelles qui ne sont que corps au vide
Offerts et, plus souvent, cœurs au néant donnés,
Aux heures que le petit matin rend livides,
Après s’être vendus plutôt qu’abandonnés.

Ah, s’ils savaient que la corolle de ta robe
Cache la délicatesse d’une vraie fleur 
Qui fait de chaque instant que, tous deux, l’on dérobe
À un Temps Attila, un moment de bonheur.

Dans la félicité qui vient du partage,
Tout n’est que caresse et tendresse entre nous,
Quand la nuit si câline nous rend otages
D’un désir sensible et sensuel, sans tabou.

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